Couleurs de dune
Après les pluies et les coups de vent de cette fin du mois de janvier, la Gironde a retrouvé le calme le temps d’un après midi.
Ces moments ou tout est réuni sont rares : le soleil d’hiver, un ciel “nettoyé”, l’absence de foule et la dune dessinée.
Lorsque je j’arrive sur place, les brûmes dissimulent légèrement le banc d’Arguin.Même si les scènes sont estimables, ma quête se situe à mes pieds.
Ces oeuvres éphémères sont celles recherchées : les dessins des sables illuminés par les lumières de l’océan …comme un air de Sahara ou un autre désert à une heure du domicile.
Le soleil se couche et les lumières progressent pour raser la dune.C’est à ce moment, à quelques minutes de sa disparition, que l’astre donne le meilleur : des couleurs chaudes et des ombres marquées.A bien regarder, le sable se transforme en or.
Puis vient l’heure bleue, ou la dune prend des teintes rosées.Nul besoin de tenue de cosmonaute pour y évoluer.
Ces sables “vivants”, lorsque l’on a la chance de tomber le premier sans marque de pas, génèrent des formes époustouflantes quand on y prête attention.Tel ce serpent sinueux, qui sans doute, ne donnait plus trace de vie le lendemain.
Avant de partir, je prend conscience de la chance d’avoir profité de ce voyage aussi éphémère que ces structures de sables, sur cette dune lunaire sur laquelle je ne suis jamais blasé.